Descente au Paradis



 
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Descente au Paradis
Sam 10 Sep - 15:55
Descente au Paradis

Code © BLN Echoes of Silence


March Shin

état de la fiche / Terminée


nom/prénom : March Shin
Âge : 23 ans
Taille : 1m76
Poids : 68 kg
Origine : Coréenne & Américaine
Orientation sexuelle : Bisexuel
Force physique : Plutôt fébrile mais doué avec les armes blanches
casier judiciaire : A l’âge de 11 ans, Shin March agresse violemment un de ses camarades avec une paire de ciseaux. L’enfant gravement blessé (plusieurs entailles sur l’abdomen et le sexe mutilé et sectionné du corps) a pu être sauvé in extremis par les secours mais les séquelles sont lourdes.
Particularités : Aime tenir entre ses mains toutes sortes d’objets coupants (couteau, rasoir, ciseaux...) qu’il s’amuse à faire tournoyer en l'air. Cela lui procure un sentiment de sécurité apaisant. Il lui arrive quelque fois (très rarement) de se rater et de s’inciser la peau.



traitements

Prise journalière de sédatifs et prescription de diverses drogues « dures » tous les mois : la kétamine pour ses propriétés hallucinogènes et analgésiques, ainsi que des psychostimulants qui auront pour effet d’atteindre un stade de stress extrême. Cela aura pour but de recréer l’état de dissociation dont le patient est souffrant afin de le soigner. Solution au début efficace mais à la longue, certains symptômes persistent et s’aggravent.
En cas d’accès de folie, ne pas hésiter à lui administrer des tranquillisants et à l’attacher.

Aile C/Vision des souvenirs

Shin a la capacité de percevoir par des flashs instantanés des souvenirs aléatoires de personnes qu’il touche. Pour cela, un contact physique et visuel est requis ainsi que le désir lui-même de Shin de vouloir pénétrer dans l’esprit de l’autre. Son utilisation est unique par mois du fait des lourdes migraines et maux de tête qui en résultent par la suite sur plusieurs jours. De plus, l’assimilation d’autres souvenirs perturbe son équilibre mental provoquant des amnésies partielles qui peuvent s’aggraver sur une rupture d’anévrisme (mal de cœur, nausées, hémorragie cérébrale) si Shin ne respecte les limites de son pouvoir. Par sa personnalité principale passive, il s’interdit d’user de ce pouvoir en temps normal mais parfois, il cède à la tentation, constamment à la recherche de souvenirs heureux qui le rassasient d’un plaisir malsain.

descriptif physique
De taille moyenne pour un jeune homme de son âge, Shin n’est pas très imposant dans sa carrure fine aux muscles absents. Son dos légèrement courbé et ses épaules rentrées lui prêtent un air craintif et timide qui est accentué par sa démarche courte malgré la longueur de ses jambes élancées. Le teint de sa peau est plus clair que la généralité coréenne révélant un indice de ses origines métisses à l’instar de ses cheveux naturellement ondulés. Il possède néanmoins des caractéristiques principalement orientales dont il préfère les taire. Ses yeux en amande, par exemple, à la couleurs encre, sont voilés de mèches qu’il laisse intentionnellement pousser à cet effet créant un désordre complet à sa coiffure. Shin ne regarde que très rarement son interlocuteur des yeux qui sont la plupart du temps abaissés ou fuyants en raison de son pouvoir mais aussi par une peur automatique. Son mince visage est terminé par un long nez droit en pointe et un petit sourire qui orne habituellement ses lèvres un peu pâles.

Ses doigts osseux sont enlaidis au bout d’ongles abîmés qu’il ronge jusqu’au sang en période de stress. Des infirmières ont opté pour la technique des gants pour qu’il ne se mutile pas davantage mais Shin se sent mal à l’aise lorsqu’il les met et les retire dès qu’il peut. En plus de cette particularité, le corps de Shin est sujet à de multiples cicatrices qu’il a eues au cours de sa vie. La plus grosse et impressionnante trace une ligne discontinue en diagonale qui passe sous son nombril pour terminer sur le devant de sa cuisse gauche. Cette première cicatrice est née d’un accident lors de son enfance. Sur sa cuisse droite, de nombreuses griffures dissimulent des initiales « J. A. » qui ont été gravées d’un objet contondant. Lorsqu’il est anxieux en plus de se ronger les ongles, il gratte frénétiquement cet endroit n’hésitant pas à se déchirer la peau. D’autres stigmates moins importants se découvrent dans son dos, ses bras et ses jambes.

Shin se tourne vers des vêtements blancs immaculés qui lui rappelle le blouson de son père adoptif qu’il chérissait tant et espère plus ou moins inconsciemment aussi à travers eux, qu’ils puissent avec le temps purifier son âme. Il apprécie les tissus doux et légers et ne supporte pas les cols trop serrés aux cravates qui s’accompagnent qui pourraient le rendre nerveux et violent si on l'obligeait à porter de tels accoutrements. Le seul accessoire qu’il peut permettre à son cou sensible est un collier de son défunt père adoptif qu’il garde toujours précieusement avec lui. Il conserve également une montre depuis longtemps cassée aussi souvenir d’un court et éphémère passé heureux.


descriptif psychologique
Susceptible, Shin se sent facilement blessé à la moindre remarque un peu piquante prenant tout au premier degré. L’humour lui est complètement incompréhensible et étranger. Si vous lui faites une blague, il ne saisira pas que vous plaisantez à moins que vous lui en informiez. En ce sens, il peut paraître naïf et en effet, il l’est d’un côté. Croyant toujours le premier venu, il est néanmoins très méfiant des personnes auxquelles il a déjà dans un proche passé ou non eu des altercations agressives et/ou que celui-ci ait touché un point sensible de Shin. Car, il y a deux choses qu’il ne faut absolument pas faire en sa présence :
1 – Dire du mal de son père (adoptif)
2 – Essayer de l’interroger en profondeur sur sa « deuxième personnalité »
Il déteste ainsi en général tous les psychiatres qui enfreignent la deuxième règle.

D’une nature réservée mais douce, Shin aime rendre service aux gens et aider au besoin tant que la personne concernée ne lui apparaît pas hostile. Ce n’est pas par gentillesse ou altruisme mais parce qu’il veut se sentir utile et être apprécié. Cette volonté de plaire est due à un manque d’affection lié à la disparition de son père et le rend d’une certaine façon dépendant des autres. Il n’a aucune réelle ambition dans sa vie n’ayant jamais réfléchi à son avenir.

Dans les relations, plus Shin sera proche de vous, plus il y aura des chances qu’il ne devienne jaloux. Il détestera ne pas être votre exclusivité et n’hésitera pas à la pire des bassesses pour que vous restiez entièrement à ses côtés. En toute discrétion, bien évidemment. La simple idée qu’on puisse l’abandonner le terrifie. Si vous partez, il préférait encore vous tuer que d’accepter votre départ.

À cause de l’admiration qu’il voue à son père, il a un faible pour les blonds aux yeux gris. Attirance qui est plutôt facile à deviner si on est un minimum observateur face à ses rougissements et ses regards déviants. Cependant, cela ne signifie pas que Shin éprouve des sentiments envers la personne. Elle est seulement plus apte à se faire aimer de lui.

Shin a une peur effroyable du feu. La petite flamme d’une allumette passe encore mais au-delà, il devient carrément hystérique à hurler dans tous les sens, à s’arracher les cheveux recroquevillé dans un coin de la pièce, de préférable le plus loin possible de la source d’incandescence. Cette phobie du feu s’explique par un accident qu’il eut au cours de sa vie (plus de précisions dans l’histoire). Il se sent extrêmement coupable de cet événement et il est ainsi préférable de ne pas en parler devant lui.


Histoire du futur patient

Chronologie par âge des événements:


Shin ne connut jamais ses parents génétiques qui l’avaient abandonné très tôt dans un petit orphelinat au Texas. En remarquant ses traits asiatiques, l’une des éducatrices des lieux – particulièrement cultivée dans les traditions et l’art de la langue japonaise grâce à une de ses très vieilles et proches amies originaire de là-bas – le nomma « Shin » du kanji « 浸 » signifiant « être immergé, être mouillé » car le nourrisson était apparu un jour de pluie dans un panier à la couverture imprégnée d’eau. Quelques heures de plus et il aurait attrapé une sale maladie.
Dans les premières années, Shin vécut une petite enfance très paisible, soigné et chouchouté par les adultes. Même si l’orphelinat était dans ces temps-là bondée d’autres enfants, il put bénéficier tous les jours de biberons de lait tiède, d’une couchette de chien reconverti en un berceau, de vêtements confortables et de beaucoup d’attention et d’affection.
Quand il eut quatre ans, seulement, il fut obligatoire de l’emmener au dortoir où il vivrait à partir de maintenant avec tout le reste des orphelins. Il dut partager ses nuits et ses repas en compagnie de nombreuses têtes qui lui étaient inconnues et qui l’effrayaient. La douce chaleur des dames lui manquait et il pleurnichait souvent pour les réclamer s’attirant l’agacement des autres pensionnaires. Shin n’était pas apprécié de ses camarades et cela empirait lorsqu’on voyait les traitements de faveurs auxquels il avait droit de la part des adultes qui s’étaient occupés de lui depuis tout petit. Personne n’osait trop au début toucher à la petite mascotte, et malgré quelques premiers mois difficiles, Shin s’adapta à la vie en communauté bien qu’il semblât toujours aussi fragile.

Un garçon de quinze ans qui avait perdu son père dans un accident et sa mère dans un suicide intégra l’orphelinat. Il s’appelait Jared Aivans. Shin avait alors dix ans.
Jared se révélait être un adolescent cruel aux penchants malsains, il aimait faire souffrir et se nourrir de ce sentiment de puissance. (Cette obsession de supériorité pouvait provenir de l’absence de pouvoir dans son propre passé.) Très vite, Shin fut choisi comme son souffre-douleur préféré. Jared avait tout de suite pris en grippe cet enfant à l’aspect aussi chétif qui pleurait très facilement. Pas une journée ne défilait sans qu’il ne fasse pleuvoir des moqueries et des insultes. Dans un premier temps, Jared se contentait de le bousculer dès qu’il le croisait, puis, il avait commencé à lui donner des ordres. C’étaient des services en tous genres comme lui refiler son dessert, lui prêter des affaires, ranger son lit, ou bien plus dégradants comme nettoyer ses chaussures, ramasser ses déchets... Personne autour ne s’opposait à Jared. tout le monde était plus ou moins satisfait du sort du chouchou des éducateurs. Shin n’osait rapporter ses mésaventures, trop effrayé par les représailles qu’il pourrait subir et n’avait pas même eu l’idée de se rebeller contre le grand garçon, il suivait sagement son rôle d’esclave avec douleur. Chaque jour de plus était un enfer.
Un soir, Jared qui était particulièrement de mauvaise humeur attira Shin dans les toilettes et le prit violemment là sur une des cuvettes. Shin ne s’était jamais senti aussi sale et honteux. Par la suite, Jared avait recommencé ce manège tortueux qui devint une sorte de rituel quotidien, il semblait prendre plaisir à vider sa rage en lui. Shin n’ayant le droit d’émettre aucun son, criait en silence et se noyait de millions de larmes.
Pour marquer clairement qu’il lui appartenait, Jared avec l’aide de ses deux fidèles acolytes, muni d’un couteau suisse volé, inscrivit ses initiales sur le corps de Shin.

Ce fut le tourment de trop.

Shin avait dépassé depuis longtemps le seuil supportable pour un enfant de son âge.
Le jour suivant, après le dîner, il se rendit désespéré au bureau de son éducatrice qui avait toujours pris soin de lui. Il lui expliqua très brièvement qu’un garçon était très méchant avec lui. Cependant, ce ne fut pas le bon moment. Il y avait quelques jours, le directeur de l’orphelinat avait eu vent des faveurs octroyées à Shin et avait réprimandé sévèrement l’éducatrice là-dessus. Il lui rappela qu’il était interdit de favoriser un orphelin et de lui accorder de « l’amour » au risque qu’il s’attache.
L’éducatrice lui répondit ainsi dans ses mots : « Écoutes Shin, dans la vie, il faut que tu saches te défendre tout seul. » et elle prétexta avoir à faire et partit. Le seul espoir auquel il s’était raccroché avait été réduit à néant.
En cet instant, Shin perdit quelque chose d’important à son existence. On pourrait appeler cela l’âme ou ce qui lui restait d’humanité et de conscience.
Dans un état second ou lointain, il retourna au dortoir.
Entre-temps, il avait ramassé du bureau de l’éducatrice une belle paire de ciseaux rouges qui trônait dans un pot avec d’autres crayons et l’avais rangé au creux de sa chaussure sous le pan de son pantalon.
Il attendit assis sur le couvercle de la cuvette de la toilette au fond comme tous les soirs Jared qui n’allait pas tarder à arriver. Il était étonnamment calme et serein. Il avait sorti les ciseaux et les faisait tournoyer sur son index. Quand Jared entrouvrit la porte, d’un mouvement, il remit les ciseaux en main et sans hésitation planta les lames en direction du torse. Sous l’élan, Jared était tombé en arrière dans un grand fracas. Le premier coup n’avait pas percé profondément sa chair écorchant une surface de peau avant de rencontrer une côte. Mais bien qu’il ne fût visuellement pas très touché, le choc avait bien eu lieu et il poussa un hurlement déchirant. Cependant, ce n’était pas par hasard que Jared le violait ici presque tous les soirs. Les alentours étaient souvent vides à cette heure qui s’approchait du couvre-feu et la majorité du personnel qui ne logeait pas dans l’orphelinat était rentrée chez eux. Shin réitéra sous les coups hasardeux de Jared qui était contracté de spasme causé par la douleur, ce ne fut qu’à la quatrième tentative qu’il réussit à perforer un poumon. Jared s’arrêta de respirer et de se débattre , et ses yeux brûlant de colère fixaient pour la première fois l’enfant au-dessus de lui d’une lueur de peur. Ses lèvres formèrent une lente supplication muette puis Shin, indifférent, abaissa une nouvelle fois les lames qui traversèrent la chair comme un flan.
Alors qu’il reprenait son souffle, Shin se rendit compte qu’il était assis sur la braguette ouverte de Jared et de son caleçon à moitié défait. Il recula à quatre pattes puis dévoila entièrement la verge qui pendait mollement d’un côté. D’une main, il attrapa durement le membre. Quand Jared comprit ses intentions, il eut une plainte étouffée, et tenant sa poitrine sanglante, il implora de ses yeux larmoyants de terreur. Mais, Shin n’avait même pas relevé son regard et sectionna une partie de ses bourses. Jared perdit connaissance.
Il fallut deux coups supplémentaires pour détacher entièrement les tissus. Shin cisailla le reste en des tranches épaisses et difformes.
Un cri surgit à l’entrée des toilettes. Le visage horrifié d’un des enfants de l’orphelinat se présentait à l’embrasure de l'entrée des toilettes. Quel était son nom déjà ? Josh ? Sam ? Tim ? Oui, c’était Tim. Shin était son voisin de table en classe. Il lui fit un sourire gentil mais Tim était déjà devenu livide et l’instant d’après, il recracha le menu du dîner. La soupe verte de petits pois mélangée au yaourt à la vanille s’étalait sur le carrelage en une grosse flasque visqueuse et malodorante.
Et, Shin, comme s’il n’avait jamais vu ses mains, vit tout le sang gorgé dans sa peau et le corps en dessous de lui, crevé de toutes parts.
L’absence des trois élèves ou les bruits finirent par rameuter le personnel qui découvrit avec horreur le spectacle macabre.
L’hôpital de la région n’était pas loin et une ambulance rappliqua rapidement sur les lieux. Shin avait laissé tomber ses ciseaux et était resté figé à la suite des événements. Il ne dit plus un mot.
Toutes les méthodes, les questions douces aux accusations violentes, rien n’y fit. Parfois, très rarement, il sortait une phrase. Elle ne répondait jamais à la question, ni à toutes les autres interrogations, s’apparentant plus à une suite de quelques mots incompréhensibles.
Le médecin en charge de l’affaire avait rapporté les sévices qu’avait reçus le coupable depuis apparemment un bon moment. Cela lui évita la peine capitale. On l’interna dans un centre médical spécialisé pour mineur.


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Journal du docteur March sur le patient n˚***

Extrait 01


L’enfant vient d’être transféré dans notre établissement.
J’ai dû refréner le sourire qui s’élargissait jusqu’à mes oreilles à la nouvelle. Cela a dû ressembler à une sorte de mauvaise grimace, la secrétaire avait un drôle d’air quand elle a vu mon visage.

J’ai pu avoir un entretien rapide avec lui. Comme les médias en avaient divulgué, l’enfant parle très peu et ne tient que des propos discordants sans aucun lien entre eux. Bien qu’on puisse associer ce trouble à l’un des symptômes de la schizophrénie, j’ai le pressentiment que ce n’en soit pas la cause, et ce, malgré l’avis du médecin juriste. Il me tarde d’analyser plus en profondeur ce cas très spécial.


Extrait 02

Bien deux semaines qui viennent de s’écouler et aucun changement perceptible sur le patient.

Il est atteint de trouble de stress post-traumatique dans laquelle surviennent les symptômes typiques : hallucinations, crise d’hystérie, mutilations... Je lui ai prescrit à regrets divers calmants qui lui donne un état apathique peu passionnant à étudier.
Je sais qu’il ne faut pas s’attendre à des miracles dès les premiers jours mais je commence à douter de mes précédentes certitudes. Le patient ne recèle-t-il peut-être pas de mystère ?
Je ne perds heureusement pas espoir. Ce serait bien trop ennuyeux.


Extrait 03

Enfin ! Un signe ! Très faible, cependant, mais ne minons pas les bonnes nouvelles !

Au cours d’une de nos séances journalières, alors que j’entamais une discussion encore solitaire, le patient a pour la première fois depuis le début de son internat levé les yeux volontairement dans ma direction. Pendant quelques secondes ou peut-être même millièmes de seconde qui m’on semblait une part d’éternité, il m’a regardé. Et cette lueur que j’ai aperçue, je pourrais y jurer d’y avoir vu autre chose que le dégénéré mental et irrécupérable qu’ils présument tous.


Extrait 04

Le garçon souffre-t-il d’une TDI ?

J’en doute fort. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pu prendre en compte aucune autre personnalité distincte. Je pencherai plus pour un état de déconnexion propre. J’ai pu remarquer cela dans la courte bagarre à laquelle il a participé – et où par un heureux et chanceux hasard, j’ai pu y assister –.
Ce n’était pas lui, ni quelqu’un d’autre... Il était... absent. Il ne bougeait pas son corps, il voyait son corps bouger. Cela ne reste que des suppositions très abstraites et personnelles de ma part, je ne me fierai pas à des conclusions hâtives.

Deux théories me viennent à l’esprit. Je vais les lister ci-dessous :
1 – Le patient souffre d’un trouble de la personnalité non achevé ou incomplet, c’est-à-dire, la deuxième personnalité n’a pas encore pris totalement forme et ne se manifeste que partiellement sous une mémoire confuse.
2 – Le patient souffre d’un état de déconnexion total provoqué par un mécanisme de défense qui éteindrait le complexe agmidalien enlevant ainsi toute souffrance physique et psychologique.

Je trancherai sur une des deux – ou peut-être même une troisième qui sait ? – lorsque j’aurai récolté plus d’informations.


[À la suite, quatre pages ont été déchirées.]

Extrait 10

Le patient est en voie de guérison, le traitement a fonctionné à merveille sur lui.

J’envisage de l’adopter dans un futur prochain pour assister à toutes les évolutions qui vont se produire à partir de sa sortie. J’aimerais constater de mes propres yeux les résultats de mes expériences. Avec l’affection qu’il me porte, le problème sera plus administratif pour son adoption. En tant que son médecin tuteur, le tribunal aura du mal en effet à accepter ma proposition. Mais j’ai quelques idées en tête pour faire pencher la balance de mon côté. Vu tout le dossier à monter, je dois dès maintenant m’y mettre.



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Affaire n˚*** sur la demande d’adoption du mineur Shin March par Mme et M. March

Suite à l’enquête menée sur les parents adoptants, Mme et M. March respectivement âgés de 32 ans et 40 ans, le couple marié depuis cinq ans est apte à adopter. Le cas cependant spéciale de l’enfant Shin March interné jusque-là dans l’hôpital psychiatrique Laredo Mental Healt soigné par M. March lui-même qui est son psychiatre référent a du obligé une vérification extérieure par un psychiatre tiers. Ainsi, M. Garcia, psychiatre de sa fonction a déclaré après une entrevue sur trois jours avec le mineur Shin March que l’enfant ne présente plus de dangers pour lui et autrui et que le traitement prescrit par le docteur March est suffisant pour un retour à la vie sociale.
Il est donc accordé dix mois d’essai à Mme et M. March pour la garde de Shin March. À la fin de cette période donnée, il sera décidé ou non de de l’adoption définitive.



► ☼ ◄


L’enfant était arrivé aujourd’hui. J’avais déjà pu le rencontrer auparavant à l’hôpital en compagnie de Ted.
Parlons-en de Ted ! Il m’avait prévenu quoi, quelques mois auparavant qu’il voulait adopter un enfant, de surcroît un de ses patients (!) et qu’il avait déjà entamé la majeure partie des démarches administratives. Je n’avais pas eu mon mot à dire et j’avais dû signer à contre-cœur. Depuis notre mariage, que dis-je depuis le début de notre relation, nous étions mutuellement d’accord dans l’idée qu’un enfant réclamait trop de charge et de travail. Nos métiers respectifs nous bouffaient toutes nos semaines et notre temps libre n’était que très limité. À ma grande surprise, il avait dit qu’il ferait des efforts pour être plus présent à la maison. Lui qui était un mordu du boulot. Lui qui ne pouvait me consacrer ces week-ends. J’étais ainsi très curieuse de connaître la raison d’un tel changement.
Je fus déçu.
Le garçon n’avait rien de très spécial. Un peu timide et lugubre. Il n’avait pipé rien d’autre que trois petits mots : « Bonjour », « Au revoir ». Était-il réellement guéri ?

C’est Ted qui a fait toute la conversation. Il lui a présenté toutes les pièces de la maison et sa chambre qui était autrefois celle d’amis. Le gosse l’écoutait au doigt et à l’oeil. Par-dessus le livre que je faisais semblant de lire, j’observai notre nouvel enfant. Il gardait toujours cette attitude renfermée renforcé probablement par ce changement d’habitat mais quelques fois, il lui souriait. Très timidement, certes, mais de ce sourire sincère qu’ont les enfants. Ted l’a ensuite laissé dans sa chambre qu’il découvre ses nouvelles affaires. Il m’avait chargé de les acheter, et alors que j’avais l’intention de les prendre au hasard pour me débarrasser au plus vite de cette tâche, j’ai fini par succomber. J’ai pris des vêtements de grandes marques, très élégants et esthétiques. Maintenant que j’ai un fils, autant qu’il soit bien habillé. Les appréciait-il ? Je me retins d’aller le voir. J’étais toujours en froid avec Ted qui avait tout décidé sans mon accord. Ma colère après tous ses mois s’était estompé mais je conservais un minimum de fierté sans doute mal placé.
Ted avait commandé un repas italien dans notre restaurent préféré quand nous étions encore de jeunes étudiants. Peut-être étais-ce une tentative pour se faire pardonner ? On dîna ensemble à la salle à manger comme une vraie famille. Ted alimentait les anecdotes sur la ville et ses habitants. Parfois, je commentais ses propos sans trop m’épancher. Le petit Shin hochait distraitement de la tête tout en picorant des bouts de pâtes. Il ne devait pas avoir l’habitude de manger beaucoup. Je sentais bien que ma présence le dérangeait. Comme manipulée à mon insu, je me décidais à être plus gentille avec lui pour qu’il m’apprécie au moins. Nous allions vivre à partir de cet instant ensemble alors autant bien s’entendre.

...

C’est bon ! Ce gosse m’insupporte !
Malgré toutes les tentatives que j’avais pu faire, le garçon m’ignorait royalement. Chaque fois que je l’abordais, il avait cette expression d’animal en détresse. J’avais l’impression de le disputer, de passer pour une méchante sorcière contrairement à Ted qui jouait le bon rôle. Il ne souriait qu’à lui, n’avait d’intérêt que sa personne.
Le pire n’était pas là.
Quand je m’étais plaint à Ted du comportement de Shin, Ted m’avait reproché de ne pas y aller de la bonne manière. Il fallait que je sois plus douce, plus patiente, plus compréhensive...
C’était moi qui devais changer ! J’en étais abasourdi. Ce n’était pas moi qui avais un problème mental !
La logique de ce monde ou plutôt la logique de Ted m’ahurissait.

...

Notre relation n’avait pas progressé. Mais cela me faisait à présent ni chaud ni froid. Nous étions tous les deux cordiaux tels deux étrangers ne dépassant jamais ce cadre. Ted ne disait rien mais je savais qu’il était en désaccord et se retenait plus d’une fois d’une remarque désobligeante. S’il s’imaginait que tout suivrait selon ses volontés...
Cette famille parfaite qu’il désirait n’était qu’une vaste mascarade.
Notre couple qui n’était déjà pas au beau fixe commençait lentement à s’effilocher. Mais ce n’était probablement pas pour cette raison que Ted émit l’idée du déménagement à la fin du délai de test pour l’adoption de Shin. Il avait trouvé un cabinet bien placé à vendre en Corée du Sud dans la capitale. Depuis toujours, il voulait habiter là-bas mais l’occasion ne s’était encore jamais présenté. Dans sa jeunesse, il avait suivi avec assiduité des cours de coréen donc la langue n’était pas une barrière pour lui – il apprenait ces derniers temps à Shin –. Et mon métier d’expert-comptable me permettait sans problème un tel déménagement. Il n’y avait ainsi pas de raison que je refuse...
Cela aurait en effet dû me faire plaisir de retourner dans mon pays d’origine... Seulement... je ne voulais pas retourner à Séoul, là où toute ma famille était et subir leur jugement. Ils étaient au courant pour l’adoption mais n’avaient sans étonnement pas approuvé comme tout ce que j’avais pu entreprendre dans ma vie. Ted l’ignorait, nous parlions que très peu de nos familles et je n’eus pas l’énergie nécessaire de riposter contre son enthousiasme.
Le changement d’air aurait peut-être des effets bénéfiques ? Je n’allais après tout pas voir ma famille tous les jours. Avec un espoir forcé, j’organisais les préparatifs.

Quand le juge rendit son accord, on s’envolait pour la Corée du sud.

...

Les mois s’étaient passées et la monotonie s’était insidieusement installée dans notre quotidien. Quotidien qui ne me parut jamais plus insipide. J’étais constamment de vilaine humeur. En soi, je n’avais aucun grave problème, seuls des embêtements qui me nuisaient la vie. Ma nouvelle boite ne me plaisait pas. J’entretenais des relations très superficielles avec mes collègues dont je n’arrivais pas à supporter leur mentalité. Depuis toujours, je ne m’étais jamais sentie totalement à l’aise dans ce pays où pourtant j’étais née. Ma famille avait compris mon retour comme un échec à ma carrière malgré tout ce que je pus dire. Ted n’était pas non plus très apprécié d’eux, trop bizarre, trop différent, trop inconnu, trop ou pas assez de je-ne-sais-quoi. On ne les voyait pas très souvent mais les rares fois où je me rendais chez eux, je revenais vidée. Et le retour à notre appartement n’améliorait rien, empirant même les choses.
Si avant j’avais pu dire que je détestais Shin, la réciproque était aussi vraie. Le garçon ne me portait aucune attention et profitait parfois de l’absence de Ted pour me jouer de sale tour. Et quand j’avais le malheur de m’énerver et de le réprimander, Ted prenait sa défense car, Shin, qu’ils pensent tous attardé, était monstrueusement ingénieux. Ce n’était pas tant qu’il fut un surdoué ou quoique soit – ses notes étaient d’ailleurs déplorables –, mais il avait cette manière de penser des plus insensibles lui permettant d’imaginer les pires et meilleurs des stratagèmes. Il adorait Ted et se mettait en valeur en me dégradant. À côté de lui, je passais pour une hystérique colérique. Ce n’était pas en soi des actions exceptionnelles mais qui répétées me pourrissaient la vie au quotidien.
Je me souvenais de ce jour. C'était il y a quelque temps, je ne me sentais un peu fiévreuse alors j'avais entrepris de prendre un jour de repos. C'était un dimanche alors ce n'étais pas tellement grave si je manquais un jour à l'entreprise. Je me mis dans le salon pour travailler sur le dernier gros dossier dont j'avais hérité. Je l'avais pratiquement bouclé quand Shin entra dans la pièce. Nous avions l'habitude de nous ignorer alors je fus très surprise quand il m'adressa la parole. Il avait un problème avec une prise de sa chambre qui refusait de fonctionner. C'était la première fois qu'il me requerrait mon aide. Et donc naïvement, j'acceptai.
J'allais dans sa chambre et vérifiai la fameuse prise. Je découvris rapidement qu'elle n'était pas la seule prise en proie à un dysfonctionnement. Tous les branchements étaient déconnectés. Il y avait eu une surcharge dans le circuit. Je dus aller dans la cave de l'immeuble pour remettre le courant dans la chambre de Shin.
Celui-ci me remercia finalement tout sourire et j'en fus bêtement heureuse. Shin retourna dans chambre tandis que me rasseyais à la table pour reprendre mon travail. Je ne me rendis pas compte instantanément de la disparition de ma pochette qui contenait le fruit de mon dur labeur depuis deux semaines.
Ce ne fut que lorsque je me remis à la tâche que la panique commença à monter en moi. Entre les feuilles, sous la table, dans mon sac, je cherchai avec de plus en plus de précipitation mon dossier. Puis, d’un coup, à mes pensées qui défilaient à mille à l’heure les derniers instants de ma mémoire, je vis clair dans son jeu.
Shin.
C’était d’une telle évidence.
Débordant de stress et de rage à m’être fait ainsi avoir, je lui hurlai de venir. Une énorme erreur. Il apparut au seuil de la porte, un sourire angélique sur le visage. C’était en cet instant l’image même de l’innocence et il était très difficile de croire qu’il pouvait être aussi vil. Mais je discernais entre ses lèvres retroussées, un rictus invisible et au fond de ses yeux noirs, deux orbes vides et profonds. Devant moi, je ne voyais pas un humain. Quelque chose qui essayait de nous ressembler mais pas un humain. J’en redoublais de force et l'attrapai au col.
Ted débarqua à ce moment-là mais je ne le remarquai pas tout de suite, trop occupée à secouer dans tous les sens Shin. Ted s’apercevant de la scène, accourut pour m’empoigner les deux bras. Tandis que je me débattais avec férocité, les puzzles s’assemblèrent doucement dans ma tête et je pris conscience de son plan entier. Il était cependant trop tard. Ted avait fini par me maîtriser. Il me conduisit à la chambre et m’intima d’y rester me reposer. La fièvre me faisait selon lui délirer.
C’était le coup de grâce fut donné le lendemain matin. Lorsque Ted me rendit ma fameuse pochette. Tombée à ce qu'il paraît sous la table. Mes suppositions n'en furent que renforcées.
Il avait tout bien organisé. Le temps que je mettrais à réparer son problème, le moment où je me rendrai compte de la disparition de mon dossier, et l’heure où Ted reviendrait. Chaque minute avait été minutieusement calculée.
Quand je confiais piteusement à Ted toute ma souffrance, celui-ci d’un haussement sourcil, me répondait :

« Quel intérêt aurait-il à te tourmenter ? ».

Parfois, je me demandais s'il était un psychiatre digne de ce nom.

...

Je suis partie.
Emportant sous le coup toutes mes affaires, je suis retournée chez mes parents. Ce ne fut pas sous l’emportement de la colère ou du désespoir qui pourtant étaient bien là que je pris cette décision mais en prévision du jour où toutes ses émotions qui m’étranglaient la gorge se déverseraient. Plutôt que d’attendre sagement d’être brisé, je préférais fuir.

À mon grand étonnement, maman ne m’avait mitraillé d’aucune critique ni question. Bien qu’elle se plaignait toujours habituellement comme papa, ils ne m’ont pas quémandé d’explications. Ma petite sœur qui habitait encore chez mes parents ne se privait cependant pas d’interrogation mais lorsque maman l’eut mis en garde de sa curiosité excessive, elle s’arrêta. Pour la première fois, je compris réellement l’importance du mot famille et de ce foyer détesté qui m’était toujours ouvert.

Les journées libres où je n’avais rien à m’occuper, j’imaginais Ted venir me chercher, me supplier de revenir. Au début, il me téléphonait souvent pour me faire « retrouver la raison » comme il disait. Par la suite, ses appels s’espaçaient puis finalement il n’appela tout simplement plus. Quelquefois, je fixais mon portable en attendant qu’il sonne.

...

« Flash spécial ! Un incendie a été déclaré à l’avenue S. dans l’immeuble n˚13. Il est pour l’instant recensé deux morts et une dizaine de blessés. D’autres individus sont encore aux proies aux flammes qui ont déjà ravagé un côté de l’immeuble. Des pompiers sont sur les lieux et essayent de sauver le reste des survivants bloqués tout en régulant la progression du feu. Tous les locataires et voisins à l’immeuble sont priés d’évacuer la zone en urgence. La cause de cet incendie est encore inconnue. Le quartier n’avait jamais connu jusque-là d’incendie. Serait-ce là un accident... ou bien une tentative criminelle ? Plus d’infos prochainement ! »

...

Bilan de l’incendie n˚**** dans le quartier ouest de H. avenue S. Immeuble n˚13

Durée de l’incendie : 2h40
Nombre de blessé(s) : 36
Nombre de mort(s) : 5
Origine : Appartement 405, explosion dans la cuisine, plaque de cuisson au gaz non éteinte.
Cause : Humaine (négligence)

...

Ted était mort.
Quatre ans, trois mois et deux semaines après que je l’ai quitté. Quatre ans, trois mois et deux semaines après que je l’ai abandonné.
C’était la réalité.
Qu’importe que je crie, que je pleure, ou que je meurs. Qu’importe aussi que je tue de mes propres mains l’enfant maudit. Celui qui avait survécu en dépit de Ted. Nous étions seuls avec notre solitude et nos remords. Je l’ai pris à ma tutelle, Ted et moi n’avions pas encore divorcé alors selon la loi il me revenait de droit. Je le haïssais à un point où toute ma colère n’était devenu que superflu.
Après la disparition de notre tendre aimé, il était telle une coquille vide. C’était le moindre des prix à payer. Je savais qu’il était plus ou moins responsable de l’incendie et il devait le savoir aussi. J’attendais patiemment que la culpabilité le ronge et pourrisse son corps jusqu’à la moelle. Attendre des années ne me dérangeait pas. Nous avions tout perdu et une longue vie qui s’étendait encore devant nous.

...

Ce fils de pute avait fait une tentative de suicide. Il avait avalé tous les somnifères de ma réserve. Qu’est-ce qu’il croyait ? Que je n’avais jamais songé à cette idée ? Un rapide lavage d’estomac et tout était parti. Jamais je ne le laisserais crever aussi facilement. Mais grâce à cette action des plus stupides, j’avais l’occasion de le renvoyer à l’hôpital des fous, là où il aurait toujours dû se trouver.

...

Les bonnes nouvelles s’enchainaient avec entrain.
Hier soir, j’avais reçu un appel de l’hôpital où Shin était interné. On me réclamait d’urgence. J’eus peur un instant qu’il ait pu réussir à se pendre avec les draps de son lit comme on en voyait parfois dans les téléfilms dramatiques. La secrétaire me rassura vite : il allait « bien » mais ce n’était pas le cas des « autres ». Je n’appris plus tard que les autres étaient également des patients de l’hôpital.
Je n’aurais jamais cru être un jour si enthousiaste à me rendre dans ce genre d’endroit.
Le médecin à la charge de Shin m’accueillit avec empressement et m’expliqua la situation. Shin avait agressé deux de ses camarades. La cause est encore floue. Le premier avait été lacéré de coups et de griffures et le deuxième, entre la vie et la mort au bloc opératoire. Apparemment, il aurait été mordu à plusieurs reprises et plus particulièrement au niveau du ventre dans laquelle avait été arraché une bonne partie de la chair.
Eh bien, Shin s’était surpassé sur ce coup-là ! Je ne pouvais que pleinement le féliciter de son envol en enfer !
Avec tous ses événements, j’envisageai avec excitation son envoi au trou. Le médecin réfuta cette idée mais en eut une autre qui fut tout aussi charmante.

J’avais eu déjà eu vent de cet hôpital terrible en Corée du nord. Un vieux manoir où les pires des aliénés séjourneraient. C’était parfait pour Shin. J’eus simplement à apposer ma signature sur quelques papiers dont je feignis d’y attacher une grande attention à la lecture. Des derniers blabla pour clôturaient le tout et voilà, Shin avait un aller simple au paradis.



CODE : « validation royale »

Témoignage n˚1

Il a été transféré au cours de l’année. Vers le mois de juillet, je m’en souviens car c’était la période des grands examens, tout le monde n’avait porté que peu d’attention à son arrivée. Nous étions une classe peu unie et solidaire dans un lycée privé qui primait le travail avant tout.
Lors des premiers jours, il eut tout même des bruits de couloir. On racontait quelques rumeurs sur le nouveau venu des Amériques – le nom précis de l’État m’échappait –. Un surdoué de plus de 200 QI que l’école accueillait, un riche héritier immigré, et encore d’autres absurdités. Le mouvement prit cependant rapidement fin. Les plus curieux qui le harcelaient de questions repartaient souvent déçus par les réponses communes ou l’absence de réponse. Le nouveau bien qu’il était aimable n’était pas des plus bavards.
À la tombée des résultats d’évaluation, l’intérêt qu’il put susciter tomba au point mort. Ses notes étaient médiocres à la surprise générale. On était étonné qu’il ait pu réussir à rentrer à dans notre école des plus cotés. Il devint un sujet de moquerie ou de mépris. En tant que délégué, c’était pénible de devoir l’aider. Je laissais faire les petites brimades et n’intervenais que s’il fut vital. C’est-à-dire quand il y avait un prof pour me faire bien voir. Les élèves martyrisés sont courants dans ce genre d’établissements où le stress accumulé par les études atteint des sommets. Un bouc émissaire est donc primordial pour entretenir la paix du groupe. Et Shin était un « sacrifice » comme un autre.
Bien que j’avais pensé qu’il allait craquer rapidement à cause de son air frêle, il sembla tenir le coup comme s’il avait déjà été habitué auparavant.

En fin d'après-midi, alors que je rentrais des cours, j’entendis des bruits dans les toilettes des garçons. Je reconnus la voix de quelques de mes camarades de classe. Et aux mots qui me parvenaient, je déduisis rapidement la situation. Alors que j’hésitais à stopper ou non leur séance d’humiliation, il vint des cris. Pas celui de March. C’était un de ces ravisseurs suivi des autres. La situation semblant tourner au vinaigre, je vins les rejoindre. Quelle ne fut pas ma surprise. Un des garçons d’une autre classe était allongé par terre se tordant de douleur tandis que Shin le ruait de coups. Ses yeux brillaient d’une rage que je n’avais encore jamais vue. Les deux autres essayaient en vain de l’immobiliser mais ne parvenaient à rien, trop choqués et stupéfiés. Il était vrai que Shin avait pourtant toujours subi tous les sévices sans broncher. Pourquoi cela avait-il changé aujourd’hui ?
Je tentais à mon tour de l’arrêter dans sa folie mais me faisais refoulé à chaque fois que je prenais un des bras. Il était devenu complètement incontrôlable. S’il continuait cela allait vraiment mal terminer.
J’envoyai une puissante gifle à sa joue et lui criai :

« March ! Tu vas le tuer ! »

Il sembla retrouver ses esprits. S’arrêtant dans ses mouvements, il posa un regard au corps qu’il avait maltraité. Puis tournant de l’œil, il vomit.

Tout le haut de l’uniforme du garçon fut recouvert de la mixture beige mais il n’en fut pas outré. On était tous inexplicablement soulagé.

J’avais prévenu l’infirmier de l’école de ce qu’il s’était passé omettant bien sûr les gros détails. Shin avait fait un malaise dans les toilettes, et c’était tout. L’autre garçon n’avait pas été véritablement blessé et ne conserverait que des bleus plus ou moins importants. On s’était mis d’accord pour que tout reste sous silence pour le bien de tout le monde.
J’avais ainsi transporté March jusqu’à l’infirmerie et patientais maintenant jusqu’à son réveil. J’aurais très bien pu le laisser aux soins des adultes mais quelque chose m’empêchait de partir. Un mélange de curiosité et d’un sentiment auquel je n’arrivais pas à mettre un nom.

March commença à s’agiter dans son lit. Il cligna plusieurs fois des paupières avant de les ouvrir grand sur le plafond de l’infirmerie. Après un moment de silence, il se releva de son lit et se rendit compte de ma présence.

« Oh c’est toi Park, merci de m’avoir veillé. »

Son accent était beaucoup moins marqué qu’à la normale mais ce qui fut le plus étonnant était son intonation. Elle était sans que je ne saurais dire pourquoi, différente. March était de plus étrangement... calme. Je m’étais imaginé un réveil plus mouvementé. Je ne le trouvais plus du tout perturbé par rapport à avant. Son léger répit avait dû le détendre.

« Tu sembles aller mieux, fis-je remarquer un peu irrité de m’être inquiété pour rien.
Beaucoup mieux, admit-il l’air étonnement de bonne humeur.
Cela t’arrive souvent... ce genre de crise ?
Plus depuis longtemps. ».

On aurait cru que son pétage de câble de tout à l’heure n’était rien qu’une banalité à sa façon d’en parler.
Il ramena ses jambes hors du lit et s’étira les bras comme s’il s’était endormi un bon moment. Seulement une heure en réalité.

« On a appelé tes parents pour qu’il vienne te chercher. Apparemment c’est ton père qui te prendra. ». Je vérifiai ma montre. « Il sera normalement là dans quelques minutes.
Ah oui ? ».

Un sourire s’était dessiné entre ses lèvres. Je ne sus pas pourquoi mais ce sourire me mit mal à l’aise. Pour dissimuler ma gêne, je détournai mon attention ailleurs. Mais cela ne suffit pas à enlever le sentiment de répulsion qui me tiraillait doucement le cœur. Mon instinct me dictait de partir. Mais fuir quoi ? qui ? Shin ? Je devais avoir un sérieux problème si j’étais effrayé par un tel faiblard si on oubliait sa crise.
Il fallait que je me reprenne.

« Je vais aller chercher tes affaires, annonçai-je, elles sont restées en classe.
Merci. ».

Tandis que je traversai les couloirs, j’aperçus un homme qui regardait les alentours l’air perdu.

« Vous êtes le père de March ? Si vous voulez je pourrai vous guider à l’infirmerie où il est. »

Je ne m’étais visiblement pas trompé. Le visage de l’homme s’était éclairé et il acceptait vivement ma proposition. Je le conduisis jusqu’à l’infirmerie qui était encore tout près. Je ne l’avais quitté qu’il y a un instant et je lui ouvris la porte le laissant entrer en premier.
Pendant un centième de seconde, je perçus l’étonnement de Shin qui rapidement se départit d’un sourire.

« Hello, doctor. »

Son père s’était figé à ses mots.
Je ne sais plus quand j’avais appris que son père était médecin. C’était plutôt logique. Les frais de scolarité de notre lycée étaient des plus élevés.

« Cela faisait longtemps que l’on ne s’était pas vu ? »

Que racontait donc Shin ? Il n’avait pas pu voir son père récemment ?
M. March avait les sourcils froncés comme s’il était en pleine réflexion.

« Tu étais censé avoir disparu. », fit-il songeur.

Ses yeux sondaient son fils d’une intensité... presque... malsaine.

« Tu es un camarade de Shin, je suppose. ». Je mis plusieurs secondes avant de réaliser qu’il s’adressait à moi. Son regard s’était fait plus chaleureux mais je pressentais qu’il n’en était rien. « J’aimerais parler seul à seul avec mon fils, pourrais-tu nous laisser un instant ? ».

Shin avait souri comme si son père avait sorti la blague de l’année.
Je le regardai quelques secondes avant d’acquiescer.

« Oui, je devais de toute façon lui ramener son sac de cours.
C’est très gentil de part, je t’en remercie. ».

J’acquiesçai et sortis de suite de l’infirmerie.
Lorsque je revins, l’ambiance était plus légère. M. March me remercia encore une fois. Shin, quant à lui, ne me prêtait plus aucune attention affichant un air ennuyé.
Après les avoir tous les deux salués, je partis.

Le lendemain, tout était rentré à dans l’ordre. Shin n’était néanmoins plus pris en cible. Un mise en garde silencieuse s'était propagé aux oreilles de tout le monde. Les brimades s’étaient estompé deux ou trois jours puis on avait choisi un autre bouc émissaire.

Jusqu’au diplôme, je ne le revis plus jamais dans l’étrange état d'où il avait été un instant possédé.


► ☀ ◄


Rapport de Shin March

Alors que le patient avait été diagnostiqué de base pour une dépression avec tentative de suicide, j'ai pu noté un autre trouble plus grave et sérieux qui se serait accentué avec le choc de la perte paternel.
Le patient est atteint d’un trouble de la personnalité. Cette seconde personnalité à proprement parlée n’a pas de caractère propre. Le terme le plus approprié serait « subconscient ». De l’extérieur, on pourrait penser que le sujet est resté le même. Il répond aux questions, écoute la plupart du temps ce qu’on lui dit, son attitude est beaucoup plus posée que la normale. Attention, cependant, des réactions imprévisibles peuvent se déclencher sous le coup d’un stress aigu ou d’une démence. Lors de ces fins « déconnexion », le patient revient à la réalité parfois brutalement et n’a généralement aucun souvenir de sa période d’absence. Il peut néanmoins arriver qu’il garde en lui quelques bribes. Des hallucinations sont à prévoir. Le patient a beaucoup de mal à discerner la réalité de ses illusions. Ses troubles de la mémoire affectent ainsi énormément son équilibre mental et sont à traiter avec la plus grande des précautions. Un suivi médical est fortement conseillé – voire même primordial – après ses épisodes pour guider le patient dans son anxiété.
Il recèle aussi d'une très mauvaise opinion de soi-même qui pourrait dégrader davantage sa personnalité.

Le patient présente également un cas d’aboulie. Son manque de volonté le pousse à la procrastination. Il lui est difficile de se fixer des objectifs. Submergé par des pensées plus ou moins parasitaires, la prise de ses décisions et de ses actions ne sont pas immédiates et tardives.

Sa mémoire traumatique liée à la mort de son père lui fait revivre l’incendie sous diverses formes. Des flash-back, illusions sensorielles et cauchemars qui se manifestent sous des éléments lui rappelant inconsciemment l’événement traumatique. Cet accident n’est cependant pas le seul déclencheur. Les violences sexuelles et physiques qu’il a éprouvées lors de son enfance jouent aussi un rôle important dans sa conduite déviante. Le traumatisme bien qu’intériorisé est profondément ancré chez le patient.

Il m’est impossible à ce jour de diagnostiquer un possible rétablissement si ce n’est qu’après des années de prise en charge sérieuse.




Dernière édition par Shin March le Jeu 20 Oct - 22:38, édité 62 fois
E.O.S
Shin March
E.O.S
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Shin March
Sam 10 Sep - 17:33
Re: Descente au Paradis

Welcome Shin ♥ ! Un patient de l'aile C, intéressant ! J'ai hâte de voir la suite de ta fiche. J'espère que tu vas te plaire de fou ici, et te faire pleins de potes timbrés c:
Bon, ça va être un peu difficile vu l'état des autres... *tousse* Si tu veux un coup de main pour bien mettre ton avatar, hésite pas à mp. (;

Sinon, sinon nous avons un un Guide à disposition ! De ce fait tu as deux semaines pour faire ta fiche à compter d'aujourd'hui. Tu peux demander un délai supplémentaire si jamais tu as besoin d'un tout petit peu plus de temps. Le staff est à ta disposition pour tout ce que tu veux.

PRINCE
Woo Ji Ho
PRINCE
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Woo Ji Ho
Sam 10 Sep - 18:13
Re: Descente au Paradis

Hey ! Merci pour ce chaleureux accueil ! Je sens que je vais me plaire ici x)

Merci aussi pour ta proposition d'aide qui tombe à pic ! Je ne savais justement pas comment m'en sortir avec mon image d'avatar qui ne voulait pas bien se mettre.

Oui, j'ai pu voir le guide qui est vraiment pratique ! (Je garde toujours une page ouverte sur celui-ci x)). Merci pour pour toutes ses informations !

E.O.S
Shin March
E.O.S
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Shin March
Sam 10 Sep - 21:54
Re: Descente au Paradis

Bienvenueee ! Tiens, encore un fou furieux de l'aile C, tu nous maltraîteras pas trop hein dit ! Et tant mieux si le Guide t'as aidé :D

AILE B
Hyo Thambertin
AILE B
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Hyo Thambertin
Dim 11 Sep - 9:56
Re: Descente au Paradis

Bienvenue à toi Shin !
Ton personnage à l'air calme pour un patient de l'aile C mais j'imagine qu'il cache bien son jeu héhé :D

AILE B
Shitsuko Avril
AILE B
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Shitsuko Avril
Dim 11 Sep - 14:03
Re: Descente au Paradis

Bienvenue !

J'adore ton avatar ! C'est un OC ? (le style me rappelle certains artistes mais je saurais pas dire qui)

MEDECIN
Mikhail Pavlenko
MEDECIN
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Mikhail Pavlenko
Mer 14 Sep - 20:57
Re: Descente au Paradis

Merci à tous pour l'accueil !

@Hyo Thambertin Oui, il m'a plus que aidé 8D ! C'est un des meilleurs que j'ai pu lire jusqu'à maintenant ♪

@Shitsuko Avril En effet, Abel est quelqu'un de calme en temps normal ^^ Mais bon, dans un asile, rien ne peut être normal x)

@Mikhail Pavlenko C'est un personnage du manhwa Running on Empty de Kim Jea Eun. Tu connais peut-être mieux la série Teen Spirit qui a été éditée en France ? (Malheureusement stoppée par le décès de l'auteur :'/)

E.O.S
Shin March
E.O.S
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Shin March
Jeu 22 Sep - 10:57
Re: Descente au Paradis

:D Parfait dans ce cas !

Cava, ta fiche avance ? Je viens prendre des nouvelles ! N'oublie pas que tu as jusqu'au Samedi 24 à minuit, mais si ça fait trop short et que tu as besoin de plus de temps, n'hésites pas à nous le dire !

AILE B
Hyo Thambertin
AILE B
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Hyo Thambertin
Sam 24 Sep - 23:53
Re: Descente au Paradis

Un délai me semble en effet nécessaire ^^
Il me reste pas grand chose à terminer, un jour de plus serait parfait, merci x)

E.O.S
Shin March
E.O.S
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Shin March
Dim 25 Sep - 11:32
Re: Descente au Paradis

Bonjour Shin ! génial si tu as bientôt terminé, même si tu as besoin que d'un jour supplémentaire je préfère te donner 5 jours. De ce fait tu as jusqu'au vendredi 30 septembre à minuit pour finir ta fiche. N'oublie pas de nous prévenir quand tout sera Ok. ♡

PS : attention, le code est incomplet. Tu dois retrouver les fragments de mots qui constituent une phrase. (;

PRINCE
Woo Ji Ho
PRINCE
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Woo Ji Ho
Dim 25 Sep - 13:46
Re: Descente au Paradis

Merci pour ce délai supplémentaire !

Oups, désolé pour le code, je comprends mieux x). Je vais aller de ce pas le compléter.

E.O.S
Shin March
E.O.S
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Shin March
Dim 25 Sep - 17:01
Re: Descente au Paradis

Double post pour signaler que j'ai terminé :)

Cela m’a pris plus de temps que prévu mais ça en valait la peine. Je n’ai à ce jour jamais réaliser une fiche si complète (désolé d’ailleurs pour l’histoire qui est plutôt longue u_u).

Voilà, normalement tout est bon mais on n’est jamais à l’abris d’une ou plusieurs erreurs ^w^

E.O.S
Shin March
E.O.S
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Shin March
Mar 27 Sep - 20:40
Re: Descente au Paradis

Bonsoir mon fils ! Je suis le grand Jong-suk qui s'occupe de ta fiche, comme j'ai pu te le dire en Mp. (:
Tout d'abord, saches que s'était un grand plaisir de lire ta fiche. Tu as une très bonne plume et, la façon dont tu as raconté l'histoire de ton personnage à travers des témoignages, m'a tout de suite accroché ! Vraiment, très intéressant ! Parlons dans la profondeur maintenant. Je tiens à préciser qu'à 11 ans, nous n'allons pas dans un asile psychiatrique. L'âge minimum requis est de 16 ans. Nous avons bien mit ce point dans le règlement ahah (x Il faudra donc modifier ce point très important. Ensuite, dans l'histoire nous avons vent des paroles de sa mère adoptive comme quoi, il ferait des "mauvaises blagues". J'aimerai que tu développes légèrement ces points pour "montrer" ses changements d'états ou encore sa "folie", pour une meilleure compréhension sur ton choix en tant que patient d'Aile C. Autre point de l'histoire, sa venue dans Echoes of Silence. Bien que cette femme veut se "venger", le suicide n'est pas un facteur assez important pour l'envoyer dans l'Asile le plus renommé en Corée du Nord. Il faut donc un événement beaucoup plus "effrayant" voir "important" pour qu'il entre dans Echoes of Silence. Pour finir, le pouvoir. Dans la description de ton pouvoir, je ne vois pas le péché de l'envie, le péché de l'Aile C. J'aimerai que tu développes plus ton choix de pouvoir pour que je comprenne mieux ou se trouve le péché de l'envie. Ensuite, ce pouvoir est assez fort et donc, nous demandons des effets secondaires beaucoup plus important. En effet les migraines ou maux de têtes ont un effet assez minime face à la puissance du Don.

Je te souhaite un très bon courage pour la suite de ta fiche. Si il y a des incompréhensions ou encore, si tu veux me poser des questions, n'hésites surtout pas à venir en MP.

Kiss kiss du Dieu I love you

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Invité
Invité
Ven 30 Sep - 18:35
Re: Descente au Paradis

Merci 8D ! La narration étant plutôt éclatée, j'avais un doute sur sa validité donc je suis super contente qu'elle t'ait plu !

Je vais prendre en compte toutes remarques et les modifier. Désolé pour l'incarcération à 11 ans qui n'a pas fait tilt dans ma tête... Je vais relire avec plus d'attention le règlement pour que rien ne m'échappe à l'avenir x).

Je vais me faire une petite liste des choses que je dois faire pour ne rien oublier ;) (j'éditerai ainsi au fur et à mesure) :

Modifier l'enfance à l'asile impossible
Pouvoir à contrebalancer davantage et à préciser dans le péché de l'envie
Donner un exemple de "mauvaise blague" de Shin contre sa belle-mère
Trouver un facteur plus fort pour l'incarcération de Shin à EOS



Dernière édition par Shin March le Lun 17 Oct - 0:02, édité 1 fois
E.O.S
Shin March
E.O.S
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Shin March
Sam 1 Oct - 11:46
Re: Descente au Paradis

Hey très bonne idée la petite liste !
Bon courage pour les modifications Shin. ♡

Au plaisir de te voir au plus vite en jeu. o/

PRINCE
Woo Ji Ho
PRINCE
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Woo Ji Ho
Sam 8 Oct - 20:52
Re: Descente au Paradis

Bonjour Shin,
des nouvelles ?

AILE C
Jeannot Grimwürk
AILE C
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Jeannot Grimwürk
Dim 16 Oct - 15:18
Re: Descente au Paradis

Bonjour,
Je suis extrêmement désolé pour le retard >_< (J'ai été particulièrement chargé ces dernières semaines...)
Je termine la fiche dans la soirée :)

E.O.S
Shin March
E.O.S
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Shin March
Dim 16 Oct - 22:23
Re: Descente au Paradis

No problem :), si tu n'as pas trop le temps ce soir n'hésites pas à nous le dire

AILE B
Hyo Thambertin
AILE B
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Hyo Thambertin
Lun 17 Oct - 0:01
Re: Descente au Paradis

J'ai procédé à toutes les modifications nécessaires 8D Cependant, en me relisant, j'ai remarqué aussi quelques fautes et tournures syntaxiques un peu étranges... J'en ai corrigé certaines mais je pense qu'une relecture complète s'impose ! Comme la fiche est définitive, avec mon sens du perfectionnisme, je préfère être complètement sûr x) Un mini-délai supplémentaire ne serait donc pas de refus :)

Encore désolé m(_ _)m et merci pour votre patience ^^

E.O.S
Shin March
E.O.S
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Shin March
Lun 17 Oct - 22:46
Re: Descente au Paradis

T'inquiètes pas c'est normal ! Tu as donc un délais de 5 jours supplémentaires, j'espère que cela t'ira !

AILE B
Hyo Thambertin
AILE B
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Hyo Thambertin
Mar 18 Oct - 0:14
Re: Descente au Paradis

Parfait ! Merci beaucoup ! J'aurai largement terminé dans les temps n_n

Edit 20/10/16 : Voilà, il me semble que tout est bon à présent ☆ !

E.O.S
Shin March
E.O.S
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Shin March
Dim 23 Oct - 13:00
Re: Descente au Paradis

Coucou Shin,
ok super Jong-Suk va s'en occuper ce soir. (:

PRINCE
Woo Ji Ho
PRINCE
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Woo Ji Ho
Re: Descente au Paradis


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